Il était une fois... une femme qui refusait de rentrer dans les cases.
Il était une fois une petite fille qui regardait le monde avec des yeux un peu trop grands.
Trop curieuse. Trop sensible. Trop dans la lune, disaient les adultes.
Elle, elle ne comprenait pas pourquoi tout semblait si bruyant, si rapide, si rigide autour d’elle.
Alors elle s’évadait.
Dans sa tête, elle inventait des mondes, des histoires, des symphonies d’idées.
Le réel, lui, paraissait bien fade à côté de tout ce qui bouillonnait à l’intérieur.
Cette petite fille, c’était moi.
J’ai grandi avec cette sensation d’être “à côté”.
Alors, j’ai appris à observer, à m’adapter, à deviner ce qu’on attendait de moi.
Et j’ai fini par devenir une experte dans l’art de me travestir.
J’ai coché toutes les cases : études brillantes, master en marketing du luxe, premiers postes dans de grandes entreprises.
Sur le papier, tout semblait parfait.
Mais à l’intérieur, quelque chose sonnait faux.
J’étais comme un instrument désaccordé dans un orchestre trop bruyant.
Je me levais chaque matin avec une boule dans la gorge, en me demandant combien de temps je pourrais encore tenir.
Je donnais tout. Trop.
Jusqu’à ce que mon corps dise stop.
Burn-out, crises d’angoisse, questionnement existentiel, fatigue chronique, perte de sens.
Je n’étais plus qu’une version éteinte de moi-même.
Je croyais être faible.
Je croyais être “le problème”.
Et puis, un jour, la vie a mis sur ma route une femme.
Une thérapeute.
Elle m’a regardée droit dans les yeux et m’a dit :
“Tu n’es pas paresseuse. Tu n’es pas instable. Tu es NeuroAtypique.”
Ces mots ont résonné comme un tremblement de terre silencieux.
J’ai commencé à plonger dans ce sujet. À comprendre. À nommer. À déculpabiliser.
J’ai découvert que mon cerveau fonctionnait en arborescence, que mon hypersensibilité n’était pas une faiblesse mais une boussole.
J’ai reconnu mon TDAH, ma multipotentialité, mon besoin vital de sens et de mouvement.
Et soudain, tout prenait sens.
Ce n’était pas moi le problème.
C’était le moule dans lequel j’avais tenté de me couler.
En 2020, j’ai décidé d’arrêter de me battre contre moi-même.
Je me suis formée, d’abord pour me comprendre, puis pour comprendre les autres.
Coaching, thérapie, psychologie, neurosciences, spiritualité…
J’ai dévoré, expérimenté, intégré.
J'avais un profond besoin inexplicable d'aider les autres.
C’est ainsi qu’est née Vénus & Amazone.
Un espace-refuge, une tribu, une lumière pour toutes celles qui se sentent “différentes”, “trop”, “inadaptées”.
J’y ai mis tout ce que j’aurais aimé recevoir à l’époque où je me croyais perdue : de la compréhension, des outils concrets, de la douceur, et surtout, la permission d’être soi.
Miranda Gray
Alice Miller
Camille Desbois